Un premier MAI solidaire ?
L’on oublie souvent que le premier mai nous vient des Etats-Unis d’Amérique, ou les syndicats fixent au 1er mai 1886 un mouvement revendicatif pour la journée de 8 heures. Le conflit qui perdure se traduit par une douzaine de morts et l’exécution par pendaison de 5 syndicalistes. Le congrès de Paris de l’internationale socialiste en 1889 consacrera le 1er mai comme journée de lutte du monde du travail et son émancipation.
130 ans plus tard, nous continuons à vivre dans un monde divisé avec des haines qui opposent les nations, des continents, les classes sociales, le syndicalisme, le politique et engendrent révolte et désespoir. Les salariés subissent sans réagir l’évolution sociétale, la perte de leur emploi, les difficultés dans la santé, l’éducation par manque de repères et d’espérance…….
Les situations de guerres civiles dans certains pays, quelques fois proches de nos frontières engendrent une pauvreté généralisée, des immigrations massives, l’éclatement des familles, et nous n’osons pas regarder le drame des refugiés par frilosité au regard de nos propres situations, nous oublions les droits de l’homme, le partage. Ce terreau devient propice à toute forme de radicalisation et les haines qui l’accompagnent.
Chez nous, les interrogations sur la refonte du code du travail éveillent chez les salariés, les jeunes, la peur d’un lendemain plus difficile encore dans les entreprises. L’entreprise, une collectivité humaine ou les travailleurs sont au cœur de la production de richesse souvent mal partagées. Certes, ils ont droit à un salaire, mais aussi leur mot à dire, car les décisions ne doivent pas se faire à la discrétion du chef d’entreprise ou des actionnaires, la stratégie économique et l’organisation du travail doivent résulter de la négociation collective et du dialogue social.
Nous ne pouvons pas accepter dans un marché mondialisé cette conception du capitalisme qui, pour sortir de la crise économique propose un accroissement des inégalités, , davantage de précarité et une exploitation des plus déshérités.
Plus que jamais, nos organisations syndicales internationales, nationales, soutenus par leurs bases doivent éviter le repli sur soi et se rassembler pour agir collectivement afin de proposer une société équilibrée plus fraternelle afin de construire un monde de paix et de justice.
Le maire, Jean-Pierre La Vaullée.