Patriotisme, Nationalisme, n’ayons pas la mémoire courte.
La première guerre mondiale trouve ses origines dans le NATIONALIME exacerbé des peuples d’Europe centrale sous la domination de l’empire Austro-Hongrois. L’assassinat à Sarajevo de l’archiduc d’Autriche le 28 juin 1914 par un serbe bosniaque est l’élément déclencheur du conflit. L’Allemagne, puissance industrielle en pleine expansion qui veut devenir une grande nation, face à l’Angleterre et la France puissances coloniales, encourage l’Autriche-Hongrie dans ses désirs de vengeance. Cette démarche engage les puissances européennes sur les voies de la guerre en fonction des alliances contractées.
Ce conflit amènera un profond changement géopolitique avec l’effondrement des empires austro-hongrois, russe, ottoman, la disparition de l’empire allemand.
Jean Jaurès, le pacifiste haï des Nationalistes, œuvre pour éviter la guerre entre les puissances rivales et leur soutien d’états dans la poudrière des Balkans mais il est assassiné le 31 juillet 1914.
Le 03 août, l’Allemagne déclare la guerre à la France et à la Belgique, le 04 août, les troupes allemandes entrent en Belgique. Mus par un PATRIOTISME sans faille, les français s’engagent avec détermination pour défendre la patrie envahie et la République pour libérer l’ensemble du territoire national.
C’est un conflit des plus meurtriers…, le 02 novembre 1917, c’est l’engagement des premiers soldats des Etats-Unis d’ Amérique, le 03 mars 1918 la signature du traité de paix séparé de Brest-Litovsk entre la Russie et l’Allemagne, le 09 novembre 1918 l’abdication de l’empereur Guillaume II puis le 11 novembre 1918 la signature de l’armistice et enfin le 28 juin 1920 la signature du traité de Versailles.
Le traité de Versailles avec des exigences très dures envers l’Allemagne vaincue ne permettra pas une paix durable. C’est bientôt la crise économique de 1929, conséquence d’une bulle spéculative qui déstabilisera les politiques économiques de nos nations. Elle aura pour conséquence une montée du fascisme en Europe. En Allemagne le nazisme doctrine prônant le racisme biologique et l’antisémitisme entrainera l’Europe dans un second conflit mondial.
Dans cette Europe meurtrie, au fil du temps, sous l’action de Jean Monnet et de Robert Schuman, l’union européenne se construit, elle permet pour les générations de l’après-guerre de vivre dans un espace pacifié depuis bientôt 70 ans, du jamais vu dans l’histoire de notre continent.
Dans une économie mondialisée et débridée, où le chômage gangrène nos sociétés où l’égoïsme et le chacun pour soi deviennent un modèle, les 27 pays de l’union européenne cherchent difficilement les chemins d’une Europe Sociale pour que nos nations progressent de concert afin de bâtir une société plus juste pour tous ses citoyens. Dans certains pays, dont la France, des minorités agissantes poussent au Nationalisme, au repli sur soi, faisant fi de nos histoires passées et de ses atrocités.
N’ayons pas la mémoire courte.
Je conclurai par deux citations.
Celle d’Albert Schweitzer prix Nobel de la paix : « le nationalisme, c’est un patriotisme qui a perdu sa noblesse »
Celle de Romain Gary compagnon de la libération : « le patriotisme, c’est l’amour des siens. Le nationalisme, c’est la haine des autres »
Jean-Pierre LA VAULLÉE
Maire de Guénange
Conseiller général de la Moselle