Histoire de la ville
GUÉNANGE est située sur la rive droite de la Moselle entre METZ et THIONVILLE, à 8 kilomètres de cette dernière. A l’époque préhistorique, la plus grande partie de la commune était sous les flots de la Moselle. Vers 900 avant J.-C., les Celtes occupent la vallée de la Moselle, mais il faut attendre l’époque gallo-romaine, avant le Vème siècle, pour confirmer l’édification de villas, prouvée par certaines trouvailles archéologiques et des vestiges dans le bois et sur les hauteurs de GUÉLANGE.
Avec le démantèlement de l’Empire de Charlemagne, la région passe sous la domination des seigneurs de Luxembourg en 953 jusqu’en 1443. À cette date, GUÉNANGE passe sous l’autorité de la Bourgogne sous Philippe le Bon, puis en 1447 sous la domination autrichienne et en 1519 sous la domination espagnole.
Au Moyen Age, GUENANGE entre pour la première fois dans le giron français. Après la guerre de 1870, l’Alsace-Moselle est rattachée à l’Allemagne et par conséquent GUENANGE aussi. Beaucoup d’habitants quittèrent le « Reichsland Elsass Lothringen » pour rejoindre leur patrie d’origine. En 1918, GUÉNANGE deviendra française ; en 1940, elle retournera sous l’empire hitlérien et retrouvera la mère patrie en 1945.
La conduite héroïque des Guénangeois pendant la Seconde Guerre mondiale valut à la ville d’être citée avec l’attribution de la Croix de Guerre avec étoile de bronze le 10 octobre 1948.
Vient l’expansion de la Ville avec la construction de la cité sidérurgique.
Les usines sidérurgiques des vallées de la Fensch et de l’Orne attirent les ouvriers de tous les coins de France et de l’étranger. Créée de toute pièce pour les besoins de la Société Lorraine de Laminage Continu "SOLLAC", GUÉNANGE a connu bien des fluctuations de population. En effet, en 1952 lors de l’implantation d’usines sidérurgiques dans les vallées de la Fensch et de l’Orne, GUENANGE comptait 580 habitants.
Lorsque la sidérurgie atteignit son apogée, en 1975, 9339 habitants étaient recensés dans la ville. Cette population provenait d’origines diverses, puisqu’à l’immigration des régions françaises comme le Nord-Pas-de-Calais, la Bretagne ou la Picardie, s’ajoutait l’immigration italienne, espagnole, portugaise, réunionnaise, polonaise, et un peu plus tard l’immigration maghrébine.
En 1977, la convention financière qui lie Guénange à Sollac s’achève : le cordon ombilical est coupé. Sans ressources, sans patrimoine foncier, la ville est une des plus pauvres du secteur. Par ailleurs, à l’horizon se profile la démolition des Domofers. Aussi l’équipe Municipale sous la houlette de Jean-Marie AUBRON par une politique drastique entreprend la requalification de la cité sidérurgique et les premières acquisitions foncières nécessaires au redéploiement de la commune.
C’est un travail de longue haleine, mais aussi une véritable renaissance. Le slogan « De la cité sidérurgique à une ville à part entière » devient réalité.
C’est en 1997, que J.M. AUBRON élu député, dans une volonté de non cumul, démissionne de son mandat de maire. Jean-Pierre LA VAULLÉE, alors deuxième adjoint prend sa succession. Élu premier magistrat en 2001, il poursuit cette politique avec toujours un budget communal ou la DGF représente la plus grande part des recettes.
Malgré les premiers départs de sidérurgistes vers la nouvelle usine de Fos-sur-Mer en 1971, malgré les mouvements de population liés à la démolition des Domofers, aujourd’hui, Guénange est une ville d’avenir dynamisée par 54 associations et des individus relativement jeunes et actifs.
Fin 1999, on recensait 7124 habitants dont plus que 5% de sidérurgistes actifs.
Aujourd’hui la ville est membre de la Communauté de Communes de l’Arc Mosellan (CCAM) qui s’étend de la Moselle à la Canner.