Lettre du Maire - 8 mai 2016 - Hommage à M. GUARATO Alexis

GUARATO ALEXIS 08 mai 2016

Je vais débuter mon propos sur l’histoire de cette stèle posée sur le monument, et que nous venons de dévoiler. De mémoire, celle-ci a dû être réalisée 2013. Nous la devons au travail de recherche de Jean-Michel Jalabert à partir d’une demande du conseil départemental qui souhaitait connaitre les Guénangeois morts lors du conflit de 1870 pour les inscrire sur le mur des noms à Gravelotte. Nous n’en n’avions pas.

Qui pouvait penser que, lorsque nous avions fait graver les noms de ceux qui ont perdu leur vie pour la patrie, un jour, nous nous retrouverions devant l’hôtel de ville pour y rajouter un nom et rendre un hommage au sergent-chef à Alexis Guarato mort en mission au Mali.

Explication aussi, à vous ici présents. Pourquoi le sergent- chef Alexis Guarato figure-t-il sur le monument aux morts de Guénange, alors qu’il ainsi que sa famille, originaire de la commune de Bouse ?

Des règles indiquent simplement que pour ceux qui sont tombés  pour la France, l’inscription se fait

Soit dans sa ville de naissance en l’occurrence Metz

Soit dans la commune ou il demeure.

C’est ce choix qui a été fait par sa compagne.

Peu de Guénangeois connaissaient bien Alexis Guarato, car avec sa compagne, il venait de faire construire leur maison. Il vivait depuis peu de temps dans le lotissement «  Antoine de saint Exupéry », un nouveau quartier de la ville.

Très jeune, il a embrassé une  carrière militaire, Il avait le goût du risque. Il était affecté dans les forces spéciales. Lors de la cérémonie religieuse à Bousse, j’ai écouté les différents discours.

Je veux relever plus particulièrement un extrait de ce que disait de lui sa compagne.

Il aimait la vie et lors de ses retours de mission, ils se faisaient ensemble, le plaisir de recevoir, de faire la fête, de resserrer les liens avec les proches. Dans les repas, qu’il confectionnait avec goût, tout mets devait être parfait. Une façon peut être de conjurer le sort?

Actuellement en Europe et plus particulièrement en France, nous vivons une période troublée. Nous avons encore tous en mémoire les évènements tragiques des attentats terroristes de l’année 2015. Dans d’autres pays, en Afrique, au Moyen-Orient, proches de nos frontières européennes, des guerres civiles au nom du fanatisme religieux, des hommes  s’entre-tuent, cela engendre la pauvreté, une immigration massive, l’éclatement des familles, le drame des refugiés.

Dans ce monde divisé avec ses haines qui opposent des nations, nos soldats, avec ceux d’autres pays, sont engagés sur des territoires extérieurs pour des opérations de maintien de la paix et faire progresser les droits de l’homme. Des missions périlleuses auxquelles participait le sergent Alexis Guarato et où il a perdu sa vie.

 Le métier des armes n’est pas un engagement comme les autres au service de la France. Il est fait :

Du sens du devoir,

De l’amour de la patrie,

D’esprit de sacrifice.

Cela demande du courage, de la discipline, l’acceptation du risque.

Ce 08 mai 2016, nous lui avons rendu l’hommage auquel il a droit et qu’il mérite. Je vais remettre maintenant à sa compagne Laura Neurohr, à ses parents  Mr et Mme Guarato, une médaille de la ville souvenir de cette cérémonie.

REMISE DES MEDAILLES DE LA VILLE

Le nom d’Alexis Guarato est gravé sur la stèle du monument aux morts afin que le souvenir de son sacrifice ne s’efface pas de nos mémoires. Je vous remercie de vous être rassemblés nombreux pour cet hommage. Je clos mon propos par la première strophe d’une poésie de Victor Hugo «  Hymne ».

Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie

Ont droit qu’à leur cercueil …la foule vienne et prie.

Entre les plus beaux noms …leur nom est le plus beau.

Toute gloire près d’eux …passe et tombe éphémère ;

Et comme ferait une mère,

La voix d’un peuple entier ….les berce en leur tombeau.