Il y a cent ans «  ils ont tué Jaurès »

Il y a cent ans «  ils ont tué Jaurès »

 

Nous célébrons cette année le centenaire de la grande guerre. Dans toutes les communes de France, nous ferons œuvre de mémoire en hommage aux millions de morts tombés sur les champs de bataille d’Europe mais aussi aux victimes civiles de cette première guerre mondiale.

 

Nous avons débuté cette commémoration dès le premier janvier ou sur le panneau officiel de la ville, nous indiquons régulièrement la date d’un évènement qui s’est déroulé entre le 31 juillet 1914 l’assassinat de Jean Jaurès et le 29 juin1919 jour de la signature du traité de Versailles.

 

La deuxième semaine de septembre, nous nous retrouverons salle Voltaire et Pablo Neruda pour films et expositions organisés par nos associations et nos écoles, puis le 11 novembre pour une cérémonie de recueillement suivi d’un repas ouvert à tous.

 

En 1914, les nationalismes sont fortement exacerbés en particulier en Eurasie et l’empire austro hongrois ou les peuples aspirent à plus de liberté. Par ailleurs, la France est l’Angleterre qui ont développé un empire en Afrique et en Asie sont jalousés par l’Allemagne forte de 64 millions d’habitants qui devient une grande puissance industrielle et aspire aussi à avoir un développement colonial important.

 

Jean Jaurès homme politique français découvre le socialisme en 1892 lorsqu’il soutient avec Georges Clemenceau la grande grève des mineurs de Carmaux. Dans une France qui développe ses industries, il devient le défenseur infatigable des ouvriers et des responsables syndicaux licenciés.

 

Il devint également après réflexion un ardant défenseur du capitaine Dreyfus. Il participe activement à la rédaction de la loi de 1905 sur la séparation de l’église et de l’État. Il unifie le mouvement socialiste et crée le journal l’Humanité.

 

Jaurès est pacifiste passionné de défense et œuvre pour la création de l’armée-nation par une préparation militaire de tous les citoyens. Haï des nationalistes, il est assassiné le 31 juillet 1914 à Paris au 146 rue Montmartre.

 

Le 04 aout 1914 les allemands entrent au Luxembourg et en Belgique, c’est le début de 4 années d’une guerre terrifiante.

 

Le 23 novembre 1924 sa dépouille est transférée au panthéon.

 

Une de ses plus belles phrases donne la dimension du personnage.

 

« Il ne faut avoir aucun regret du passé, aucun remord du présent et une confiance inébranlable pour l’avenir ».

 

Aujourd’hui, après 2 conflits mondiaux, l’Europe est en paix depuis 70 ans du jamais vu. Mais, la crise économique liée au système bancaire, nous fait perdre des repères, nous voyons poindre à nouveau dans nos pays des nationalismes qui exacerbent le repli sur soi et le rejet de l’autre. N’ayons pas la mémoire courte.

 

Bonnes vacances à tous, rendez-vous en septembre.

 

Jean-Pierre LA VAULLÉE

 

Maire de Guénange

Conseiller général de la Moselle